SAMUEL: Bonjour Lyse.
LYSE : Ah salut Samuel. Grand merci de m’aider à préparer ce souper de bureau.
SAMUEL: Ça me fait plaisir. Tu sais bien que j’aime cuisiner.
LYSE : Avais-tu des idées de plat en tête?
SAMUEL: Hmmm. . . . C’est toute une question. Nous avons plusieurs cas particuliers au bureau.
LYSE : Oui. Camille est végétarienne. Il faut éviter la viande. Peut-être que nous pouvons faire une pizza végétarienne, et nous assurer d’acheter des produits biologiques. Nous pouvons mettre du fromage, des champignons, des piments, des olives. . .
SAMUEL: Ça m’a l’air tellement bon, mais je crains que Christian ne puisse manger une pizza. Il est diabétique, il doit éviter la graisse.
LYSE : Et le sucre aussi. Hmmm. . . . comme dessert, il faudra faire attention. De plus, Éric a des allergies aux noix. J’avoue que je connais très peu de desserts sans noix. . . .
SAMUEL: Moi non plus, je n’en connais pas trop . . . Peut-être nous devrions faire des recherches pour des recettes, il doit sûrement en exister en quantité. Il faudra vérifier soigneusement la liste des ingrédients. Ensuite, nous pourrions en proposer aux autres membres de l’équipe pour voir ce qu’ils en pensent.
LYSE : Excellente idée. Nous pourrions aussi parler à Camille, Christian et Éric pour nous assurer de répondre correctement à leurs besoins.
SAMUEL: Et ils ont peut-être des idées de recettes qu’on pourrait utiliser.
LYSE : Super. Ouf, ce sera plus compliqué que j’avais pensé . . .
SAMUEL: C’est vrai, mais c’est important d’inclure tout le monde.
LYSE: Tu as raison. Hé bien, à plus tard. Et merci encore.
SAMUEL: Oui, salut.

VICTOR : Bonjour Yolande.
YOLANDE : Tiens, salut Victor? Quoi de neuf?
VICTOR : Eh bien, je viens d’annoncer ma démission à la fin de l’année.
YOLANDE : Ah, oui?! Mais pourquoi?
VICTOR : Ma femme a eu un poste à Ottawa.
Nous allons y déménager.
YOLANDE : Oh wow, tu vas habiter en ville.
VICTOR : Hmm, pas nécessairement. Il y a plusieurs terrains campagnards en banlieue. Nous n’avons pas encore décidé où nous voulons nous installer.
YOLANDE : Il faut dire qu’en ville, on est proche de tous les services: les épiceries, les magasins, les centres récréatifs, les restaurants . . . C’est plutôt pratique.
VICTOR : Oui, c’est vrai, mais il y a des édifices et des rues partout, et nous qui sommes de la campagne, nous aimons les grands espaces.
YOLANDE : Il doit sûrement y avoir plusieurs parcs dans la région.
VICTOR : Oui, mais pas assez à notre goût. De plus, la ville est très animée et agitée. Ma femme et moi aimons le calme et le repos qu’offre un bon champ en campagne. Nous aimons la nature.
YOLANDE : Et toi qui aimes les animaux, tu pourrais en élever.
VICTOR : J’avoue que l’idée m’est passée par la tête. J’ai pensé peut-être à des poules, des moutons, des chevaux, des vaches, des cochons. Je pourrais devenir fermière.
YOLANDE : Mais oui, c’est une excellente carrière.
VICTOR : En tout cas, le sujet est encore à discussion. Dans le fond, c’est peut-être le prix qui va décider.
YOLANDE : Eh bien, si tu as besoin d’aide avec ce déménagement, n’hésite pas à me demander.
VICTOR : D’accord, merci Yolande. A plus tard?
YOLANDE: Oui, salut.

FANNY : Salut Zoé.
ZOÉ : Salut Fanny. Es-tu prête pour le souper de ce soir?
FANNY : Non, et c’est justement de ça que je suis venue te parler. Tu es tellement une experte dans le domaine de la mode, je me demandais si tu pouvais me suggérer quoi porter ce soir.
ZOÉ : Mais oui, ce serait mon plaisir. Hé bien, voyons, c’est une occasion formelle. Je suggère donc une robe.
FANNY : Pas de jupe ou de pantalon?
ZOÉ : Une jupe peut-être, mais moins les pantalons. Une robe est plus formelle.
FANNY : J’ai une jupe plissée et fleurie, qui me descends jusqu’à passé mes genoux. Qu’en penses-tu?
ZOÉ : Oui, cela me semble bien. Mets-toi une blouse blanche avec ça.
FANNY : À manche courtes ou longues, penses-tu?
ZOÉ : Comme tu veux, mais assure-toi d’apporter une belle chemise si tu choisis les manches courtes.
FANNY : Ah oui.
ZOÉ : Et n’attache pas tes cheveux, laisse-les retomber sur tes épaules.
FANNY : Et je pourrais y ajouter des bijoux, colliers ou bracelets.
ZOÉ : Oui. Et as-tu des talons hauts? Blancs peut-être?
FANNY : Non, mais je pourrais courir au magasin après le travail.
ZOÉ : Super, et alors tu seras prête.
FANNY : Oui, merci Zoé. Hé, je suis curieuse, que mettras-tu ce soir?
ZOÉ : Moi, j’ai une belle robe mauve que je vais mettre. Je vais porter des sandales, et tresser mes cheveux.
FANNY : Ah super, j’ai hâte de te voir. Tu es toujours si belle.
ZOÉ : Ah, merci. Alors, on se revoit ce soir?
FANNY : Absolument. À ce soir.
ZOÉ : Oui, salut.

VICTORIA : Bonjour Marc, ça va bien?
MARC : Euh, oui, oui, très bien merci . . . . Et toi?
VICTORIA : Marc, qu’est-ce qui ne va pas?
MARC : Rien, tout est beau . . . Ben en fait, je suis un peu nerveux.
VICTORIA : Oui. Et pourquoi?
MARC : Eh bien, vois-tu, je connais cette jeune femme, incroyable, super gentille, fine, généreuse, joyeuse, amicale. . .
VICTORIA : Bon assez, j’ai compris.
MARC : Oui, et je crois que je suis tombé amoureux d’elle.
VICTORIA : Ah. Mais, c’est bien. Mais elle, est-ce qu’elle partage tes sentiments?
MARC : Vois-tu, je ne sais pas. Mais j’ai décidé que j’aimerais lui demander si elle voudrait me fréquenter. Mais, je ne sais pas comment m’y prendre. Je suis gêné, vois-tu, et faire quelque chose de ce genre me rend mal à l’aise. J’ai peur qu’elle me trouve . . . bizarre, qu’elle me rejette. J’ai peur d’être blessé.
VICTORIA : Eh bien . . . heu . . . peut-être que tu devrais juste lui dire franchement ce que tu penses d’elle. Comme tu viens de faire avec moi. Lui expliquer que tu es amoureux d’elle et ensuite lui demander de te fréquenter. Est-ce que cette personne t’aime déjà, comme amie?
MARC : Je dirais que oui. Elle m’écoute toujours et semble aimer ma compagnie.
VICTORIA : Alors je doute fort qu’elle se mette en colère, ou qu’elle voudra s’éloigner de toi. Je suis certaine qu’elle comprendra, et sera douce avec toi. Mais il faudra peut-être que tu t’attendes qu’elle soit un peu surprise. Elle ne s’y attend peut-être pas.
MARC : Oui, c’est possible. . . D’accord, tu as peut-être raison.
VICTORIA: J’avoue que je n’en suis pas certaine. Je n’ai jamais fréquenté quelqu’un.
MARC : Ah non? Eh bien, heum, alors, voudrais-tu me fréquenter?

YOLANDE : Benjamin!
BENJAMIN : Un instant!
YOLANDE : Benjamin! . . . Benjamin, peux-tu me donner un coup de main, s’il-te-plaît?
BENJAMIN : Hein, quoi? Ah non!
YOLANDE : Quoi? Que se passe-t-il?
BENJAMIN : Le détective Warner vient de se faire capturer!
YOLANDE : Ah non, ne me dis pas que tu es encore en train de regarder la télé!
BENJAMIN : Hein?
YOLANDE : Tu regardes toujours la télé! Voici ce que j’en pense, moi! (Elle éteint la télé.)
BENJAMIN : Eh!! Rallume! C’était à la meilleure partie!
YOLANDE : C’est toujours la meilleure partie! Vraiment, tu ne trouves pas que tu regardes la télé un peu trop? À chaque soir, tu te plantes devant l’écran pour trois heures de temps, et la fin de semaine, tu pourrais rester là toute la journée si je ne te trouvais pas autre chose à faire.
BENJAMIN : C’est qu’il y a tellement de bonnes choses à la télé. Il y a tellement de bonnes émissions, et de toutes sortes. Et les sports aussi. Puis, si jamais il n’y a aucune chaîne qui joue quelque chose de bon, on peut toujours mettre un DVD ou une vidéocassette et regarder un film.
YOLANDE : Tu sais bien que moi aussi j’aime regarder la télé. J’aime tellement les émissions policières, et c’est bon aussi d’écouter le journal télévisé, et les reportages.
BENJAMIN : Bon, tu vois. Puis, si jamais on se tanne de ne pas être dans l’action, on peut ramasser la console de jeux, et s’amuser avec les jeux vidéo.
YOLANDE : Mais tu ne trouves pas que tu en fais un peu trop? Pense à toutes les autres choses que tu pourrais faire. Tu pourrais faire de l’exercice, par exemple. Ou prendre des cours de quelque sorte. Ou sortir avec tes amis.
BENJAMIN : Oui, mais . . . euh. . . .
YOLANDE : Tu ne trouves pas que tu gaspilles un peu ta vie? Que gagnes-tu à regarder tant d’émissions?
BENJAMIN : Heuh . . . ben . . .
YOLANDE : J’aimerais juste te demander de diminuer la quantité d’heures que tu passes devant le téléviseur. Un peu de télé c’est correct, mais, tant qu’à moi, il ne faut pas y consacrer sa vie. Tu pourrais par exemple choisir tes émissions préférées et n’allumer le téléviseur que pour ces émissions.
BENJAMIN : Bon, tu as peut-être raison. Où est la télécommande?
YOLANDE : Ah! n’as-tu pas écouté ce que je te disais?
BENJAMIN : Mais oui! Je veux juste barrer la télécommande dans le tiroir pour éviter un peu la tentation. Que penses-tu d’une soirée de jeux avec nos amis demain soir?
YOLANDE : Parfait. Donc, tu viens me donner un coup de main?
BENJAMIN : Absolument.

LAURENCE : Salut Paul.
PAUL : Ah, bonjour Laurence.
LAURENCE : Tout va bien?
PAUL : Pas pire.
LAURENCE : Tu m’as tout de même l’air préoccupé.
PAUL : Oui . . . c’est que ma fille a annoncé à ma femme et moi qu’elle allait se marier.
LAURENCE : Félicitations!
PAUL : Merci . . .
LAURENCE : Mais, vous n’approuvez pas de son choix?
PAUL : Ce n’est pas ça, Francis est un gars très sympathique, très bon pour Catherine. En fait, nous sommes heureux qu’elle ait choisi de l’épouser.
LAURENCE : Alors, qu’est-ce qui te préoccupe?
PAUL : C’est que, je viens de réaliser que ma fille est devenue une femme. Ma belle petite fille que je tenais dans mes bras lorsqu’elle était nouveau-née, que j’ai emmenée à la plage lorsqu’elle était enfant, . . . elle est devenue grande. Et je n’ai même pas remarqué.
LAURENCE : Le temps qui file. . . .
PAUL : Exactement. J’ai l’impression d’avoir manqué la jeunesse de ma fille. Et maintenant, elle se marie, . . . j’ai un peu l’impression de la perdre. . . J’imagine que c’est pour cela qu’on dit toujours qu’il faut profiter du moment présent.
LAURENCE : Ce proverbe est plein de vérité, en effet.
PAUL : C’est juste que je n’ai pas l’impression d’avoir bien profité du temps qui m’avait été accordé avec ma fille. Je ne suis pas prêt à la confier à un autre.
LAURENCE : Mais, Paul, tu es un homme très dévoué envers ta famille. Tu la mets toujours avant le travail. Pense donc au nombre de fois où tu as pris congé pour la soutenir. Tu es un homme qui est très attaché à ta femme et à tes enfants. Tu as sûrement bien profité des années que tu as passé avec eux.
PAUL : J’imagine. Mais en ce moment, c’est difficile de m’en rappeler.
LAURENCE : Peut-être ce que tu peux faire, c’est de fabriquer avec ta famille un coffre à trésor, disons, et y insérer tous les souvenirs des choses que vous avez faites ensemble, depuis que tes enfants sont tout petits : les voyages, les projets, même les moments plus difficiles. Comme cela, à chaque fois que tu ouvres la boîte, tu vas être bombardé par les raisons pour lesquelles votre famille est si proche, de tout ce que vous avez fait ensemble.
PAUL: Tu veux dire, comme y mettre des photos, des bricolages, des choses comme ça?
LAURENCE : Oui, et en fabriquant cette boîte, je crois bien que tu vas réaliser combien tu as bien profité de la présence de ta famille dans ta vie.
PAUL : Oui, cela me semble comme une bonne idée, et une excellente activité familiale.
LAURENCE : Et peut-être, dans ces derniers mois avant le mariage de Catherine, tu pourrais faire quelque chose de spécial et de mémorable avec elle, juste une dernière fois. Et je suis certain que tu vas bien faire valoir ces derniers temps avec elle.
PAUL : Oui. Merci Laurence, pour ton appui. Je me sens mieux.
LAURENCE : Je suis là pour ça. Et si jamais tu veux en parler davantage, n’hésite pas à m’approcher.
PAUL : Merci. Alors, à plus tard?
LAURENCE : Oui, bonne journée.

MADAME: Bonjour Adam, j’aimerais vous parler.
ADAM: D’accord. Qu’est-ce qu’il y a?
MADAME: Vous savez que le projet Tictoc arrive à sa fin. Il doit être finalisé pour vendredi prochain
au plus tard.
ADAM: Oui, je sais.
MADAME: Eh bien, selon le dernier rapport, nous n’allons pas pouvoir respecter les échéances si nous continuons à travailler au même rythme.
ADAM: Je ne vois pas où vous voulez en venir.
MADAME: Eh bien, certaines personnes devront travailler des heures supplémentaires cette semaine ainsi que la semaine prochaine pour faire avancer le projet plus rapidement. Je vous ai choisi pour être l’une de ces personnes puisque vous travaillez bien et que je sais que ce projet vous tient à cœur.
ADAM: Je suis honoré que vous vouliez me confier cette tâche mais ce ne sera malheureusement pas possible.
MADAME: Et pourquoi cela?
ADAM: Parce que mon horaire personnel est déjà très chargé. Je ne peux pas terminer plus tard que 17 heures puisque je dois aller chercher les enfants à la garderie avant l’heure de la fermeture. Par la suite, ils doivent souper et ils participent à plusieurs sports alors je ne peux pas changer l’horaire de nos soirées.
MADAME: Nous avons vraiment besoin de vous. Est-ce que votre femme peut se charger des enfants pour deux semaines?
ADAM: C’est impossible. Elle termine très tard le soir et son horaire ne peut être modifié.
MADAME: Vous ne pouvez faire aucun effort pour nous aider à faire avancer ce projet?ADAM: Je ne fais pas ça par paresse, Madame. Je suis tout simplement trop occupé pour faire des heures supplémentaires le soir, nous avions déjà discuté de ce point auparavant, je croyais que c’était clair.
MADAME: Oui, d’accord, mais est-ce que vous pourriez faire des heures supplémentaires le matin alors?
ADAM: Hmm… Oui, j’imagine que c’est une option envisageable. Ma femme se charge déjà des enfants le matin alors je peux entrer plus tôt au travail sans trop de difficultés.
MADAME: Bon, voilà une bonne chose de réglée. Vous entrerez à 6h30 chaque matin pour le reste de cette semaine ainsi que la semaine prochaine. Et puisque vous êtes coopératif et que vous faites preuve de flexibilité, je vous payerai à taux horaire double de 6h30 à 9h.ADAM: C’est parfait pour moi. Merci Madame.
MADAME: C’est moi qui vous remercie.

MYRIAM: Bonjour Georges. As-tu vu le mémo que je t’ai envoyé ce matin?
GEORGES: Non, je n’ai rien reçu.
MYRIAM: Pourtant je t’ai bien envoyé le courriel…
GEORGES: Par courriel? Tu sais que je n’utilise pas le courriel comme moyen de communication, Myriam. Si tu me l’avais envoyé en format papier, je l’aurais vu.
MYRIAM: Eh bien justement Georges, le message concerne l’utilisation des courriels comme moyen de communication principal dans notre entreprise. À partir de maintenant, nous devons soumettre notre rapport mensuel en tant qu’attachement de format Word dans un courriel à M. Renaud.
GEORGES: Ça n’a pas de sens! Pourquoi ont-ils fait cela?
MYRIAM: Au contraire, c’est beaucoup plus efficace et écologique. La communication par courriel va beaucoup plus rapidement et puisque toutes les informations sont au même endroit, c’est beaucoup plus organisé.
GEORGES: Je déteste utiliser le courriel! Pourquoi ne puis-je pas tout faire à la main comme avant?
MYRIAM: Les temps changent, Georges. Et l’entreprise s’adapte aux techniques modernes. Nous n’avons pas d’autres choix que de suivre le courant.
GEORGES: C’est ridicule. Je suis tout aussi efficace en écrivant mes rapports à la main plutôt qu’à l’ordinateur.
MYRIAM: Essais-tu de protester contre la technologie en général?
GEORGES: Non, mais ça fait plusieurs années que je travaille ici et j’ai toujours fonctionné de la même manière, je ne désire pas changer.
MYRIAM: Je sais, mais tout le monde doit fonctionner de la même façon ici. Nous ne pouvons pas faire une exception pour toi seulement. Ce ne serait pas juste pour les autres. Tu dois apprendre à travailler de cette manière.
GEORGES: S’il le faut, je veux bien qu’on m’enseigne comment faire les rapports à l’ordinateur et les envoyer par courriel.
MYRIAM: Bon, c’est parfait. Il y a plein de gens qui peuvent t’aider à comprendre l’informatique et les courriels ici. Je vais demander à Julie, mon assistante, qu’elle vienne te voir pour une formation rapide. Est-ce que lundi matin est bien pour toi?
GEORGES: Oui, c’est bien, je suis libre le matin de lundi prochain.
MYRIAM: Parfait, merci de ta compréhension Georges.
GEORGES: De rien Myriam.

MAUDE: Bonjour Monsieur Simard, puis-je entrer?
M. SIMARD: Bonjour Maude, bien sûr, entrez! Que me vaut cette visite aujourd’hui?
MAUDE: Je suis inquiète, monsieur. Vous savez… les gens commencent à parler au bureau.
M. SIMARD: Quel est le problème?
MAUDE: Il se trouve que certaines personnes ne respectent pas l’horaire de la journée.
M. SIMARD: D’accord, et vous voulez en parler je suppose…
MAUDE: Oui… C’est un sujet assez délicat, et je ne veux causer de problème à personne.
M. SIMARD: Je comprends, allez-y parlez! Vous savez que je suis très ouvert aux commentaires, ça me fera plaisir de régler votre problème, ou du moins, d’essayer de le faire.
MAUDE: Bon, eh bien, les autres employés et moi-même avons remarqué que Madame Foubert arrive souvent en retard au travail le matin. Nous savons qu’elle travaille ici depuis plusieurs années, mais il nous semble tout de même injuste qu’elle ait ce genre de privilège.
M. SIMARD: Je n’avais pas remarqué ça, à quelle heure arrive-t-elle?
MAUDE: Elle arrive habituellement vers 10 heures moins quart (9h45) alors que nous commençons tous à 9 heures pile. Cela ne poserait pas de problème si elle repartait plus tard pour rattraper le temps perdu ou si ces retards étaient involontaires…
M. SIMARD: Franchement Maude, je ne crois pas qu’elle fasse exprès…
MAUDE: Je ne le croyais pas non plus au départ, mais elle semble profiter de son statut de doyenne et elle se permet certains privilèges.
M. SIMARD: Eh bien, je garderai l’œil ouvert et si je trouve que ces retards sont exagérés, je trouverai une solution.
MAUDE: Merci. Les employés de ma section ont à cÅ“ur la ponctualité. Pour eux, si la doyenne n’arrive pas à l’heure pour donner l’exemple aux autres, ils ne feront pas de grands efforts eux-mêmes. Vous comprendrez que ce genre de situation peut engendrer des problèmes pour le bureau.
M. SIMARD: Vous avez raison. Je ne veux surtout pas que cette situation se transforme en manque d’efforts et en négligence de la part des employés. Je vais parler personnellement à Madame Foubert pour régler le problème.
MAUDE: Je ne demande pas mieux, merci beaucoup.

M. DROUIN : Bonjour à tous et merci de vous être libérés pour cette réunion spéciale. Si j’ai demandé à vous rencontrer aujourd’hui c’est pour vous faire part d’une décision que la gestion vient de prendre concernant le télétravail. Depuis que la vocation de notre unité de service a changé, notre équipe a énormément diminué. Dans ce cas, nos besoins ne justifient plus que les employés fassent du télétravail à temps partiel, comme c’est le cas présentement. Donc, à partir de septembre prochain tout le monde devra se présenter au bureau cinq jours par semaine. Nathalie, vous avez une question ?
NATHALIE : Oui, je suis une des personnes concernées par ce changement et je ne suis pas d’accord avec cette décision. Les avantages du télétravail sont nombreux. Par exemple, il diminue le stress chez les employés et nous permet de réduire nos dépenses. Ne croyez-vous pas que le bien-être des employés devrait passer en premier ?
M. DROUIN : Dans la mesure du possible, oui, mais dans ce cas, les coûts associés au télétravail sont trop élevés. En raison de notre nouveau mandat, il nous faudrait sécuriser notre réseau informatique et nous n’avons pas les ressources financières pour cela.
NATHALIE : Avez-vous pensé au taux d’absentéisme qui risque d’augmenter avec la fin du télétravail ?
M. DROUIN : Bien, je comprends notre point de vue. Donnons-nous la chance de nous familiariser avec nos nouvelles réalités et soyez assurée que la gestion fait tout en son pouvoir pour garantir à tous les meilleures conditions de travail possibles.